Comment facturer en tant qu’auto-entrepreneur : guide & modèles de facture

La facturation dans le secteur du service à la personne obéit à des règles précises, notamment lorsqu’il s’agit de prestations à domicile ouvrant droit à un avantage fiscal pour vos clients. Dans ce guide complet, nous vous expliquons comment facturer en tant qu’auto-entrepreneur dans les services à la personne, quelles informations doivent apparaître sur vos factures, et nous vous proposons des modèles personnalisables pour simplifier votre gestion administrative tout en inspirant confiance à vos clients.

Comprendre les obligations de facturation d’un auto-entrepreneur dans le service à la personne 

À partir de quand un auto-entrepreneur doit-il émettre une facture ? 

Dès qu’un auto-entrepreneur réalise une vente ou une prestation de service, il a l’obligation d’émettre une facture. Ce document n’est pas une simple formalité : c’est une preuve juridique et comptable qui encadre la relation entre le professionnel et son client. Elle atteste qu’un service a bien été rendu ou qu’un produit a été vendu, et qu’un paiement est attendu en retour. 

Dans quels cas la facture est-elle obligatoire ? 

  • Avec un client professionnel (B2B) : la facturation est systématique, sans exception, quel que soit le montant ou la nature de la prestation. 
  • Avec un particulier (B2C) : la facture n’est pas toujours obligatoire, mais certaines situations l’imposent : 
  • Si le client en fait expressément la demande ; 
  • Si la prestation dépasse un certain montant (souvent autour de 25 € TTC selon le secteur) ; 
  • Pour certaines activités réglementées comme les travaux à domicile, l’hôtellerie, ou les services à la personne. 
  • En cas d’acompte ou de paiement partiel : une facture d’acompte doit être établie au moment du versement. 
  • Pour les ventes en ligne (e-commerce) : la facture doit être automatiquement transmise après le paiement. 

Dès qu’un échange commercial a lieu, il est toujours plus prudent et souvent obligatoire, de fournir une facture claire et complète. Cela te protège en cas de litige, facilite ta comptabilité, et renforce ta crédibilité auprès de tes clients. 

Les mentions légales obligatoires sur une facture auto-entrepreneur  

Une facture d’auto-entrepreneur dans le service à la personne ne peut pas être rédigée à la légère. Pour être valide, elle doit comporter un ensemble précis de mentions légales définies par le Code de commerce et le Code général des impôts. L’absence de certaines de ces mentions peut entraîner une amende pouvant aller jusqu’à 75 € par information manquante, mieux vaut donc être vigilant. 

Voici la liste complète des mentions à faire figurer : 

Les informations l’activité  Nom et prénom (ou le nom commercial) Adresse professionnelle, Numéro SIREN ou SIRET, Mention d’immatriculation s’il y’a une inscription au RCS (Registre du Commerce et des Sociétés) ou au RM (Répertoire des Métiers). 
Les informations sur le client  Nom ou raison sociale, Adresse, Et s’il s’agit d’un professionnel, son numéro SIREN/SIRET également. 
Les informations sur la facture La date d’émission de la facture, Un numéro unique suivant une numérotation chronologique et continue, La description précise des produits ou prestations vendus : quantité, prix unitaire, taux de TVA, montant total HT et TTC. 
Les conditions de règlement La date limite de paiement, Les pénalités de retard applicables, L’indemnité forfaitaire de 40 € pour frais de recouvrement (obligatoire entre professionnels). 
La mention spécifique à la micro-entreprise (si vous n’êtes pas soumis à la TVA)  « TVA non applicable, article 293 B du Code général des impôts ». 

Les erreurs à éviter sur vos factures 

Lorsqu’on débute en auto-entreprise, la facturation peut sembler simple… jusqu’à ce qu’on commette une erreur ! Or, une facture mal rédigée peut retarder un paiement, compliquer la comptabilité, voire créer des problèmes en cas de contrôle. 

Voici les erreurs les plus courantes, et comment les éviter : 

  • Une numérotation incohérente : chaque facture doit avoir un numéro unique, dans un ordre chronologique continu. Par exemple : 2025-001, 2025-002, etc. Évite les doublons ou les “trous” dans la séquence. 
  • Des oublis de mentions légales : la mention “TVA non applicable, art. 293 B du CGI” est souvent oubliée par les micro-entrepreneurs, tout comme les pénalités de retard. 
  • Des erreurs de calcul : vérifiez toujours les totaux HT, TTC et les éventuels acomptes. Un petit décalage peut coûter un client ou un redressement. 
  • Des informations client inexactes : un nom mal orthographié, une adresse incomplète ou un mauvais SIRET peuvent rendre la facture non conforme. 
  • Des dates illogiques : une facture ne peut pas être datée avant la réalisation de la prestation ou la livraison du produit. 

Le bon réflexe : prenez quelques secondes pour relire chaque facture avant l’envoi. Une relecture attentive, ou mieux, un outil de facturation automatisé, te garantit des documents toujours justes et conformes. 

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Article : les différentes types de factures en comptabilité

Comment créer une facture en tant qu’auto-entrepreneur 

La création d’une facture est une étape essentielle dans la gestion d’une activité d’auto-entrepreneur. Ce document doit être à la fois conforme aux obligations légales et facilement compréhensible par le client. Plusieurs solutions existent pour établir des factures, selon le niveau d’autonomie et les outils choisis. 

Les différentes options pour faire ses factures 

Il existe plusieurs manières de créer et gérer ses factures en tant qu’auto-entrepreneur. Le choix dépend principalement du volume d’activité, du niveau de maîtrise des outils numériques et du besoin d’automatisation. 

La facture manuelle (Word ou Excel) 

Cette méthode consiste à créer soi-même un modèle de facture à l’aide d’un tableur ou d’un traitement de texte. Elle permet une grande flexibilité et une personnalisation totale du document. Cependant, elle comporte certains risques : 

  • erreurs de calcul ou de numérotation, 
  • oublis de mentions légales, 
  • difficultés d’archivage et de suivi. 

Cette option reste adaptée pour les activités débutantes ou occasionnelles, mais elle peut vite devenir chronophage à mesure que le volume de factures augmente. 

Le logiciel de facturation 

L’utilisation d’un logiciel de facturation permet d’automatiser une grande partie du processus. Ces outils assurent la conformité légale des factures, génèrent automatiquement la numérotation, les totaux et les mentions obligatoires. 
Ils offrent également une meilleure organisation, facilitent la gestion des paiements et l’archivage des documents, tout en réduisant les risques d’erreur. 

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L’application ou la plateforme en ligne 

Les solutions en ligne offrent la possibilité de créer, envoyer et suivre ses factures depuis n’importe quel appareil connecté. Cette flexibilité est particulièrement utile pour les indépendants en déplacement ou les métiers de service. 
Les plateformes centralisent les informations clients, les documents comptables et les paiements, ce qui simplifie le suivi de l’activité et la mise à jour administrative. 

Comment numéroter et classer ses factures 

La numérotation des factures n’est pas qu’une formalité : elle répond à des règles précises imposées par l’administration fiscale. Chaque facture doit avoir un numéro unique, attribué selon un ordre chronologique et continu. 

Quelques principes à respecter : 

  • Les numéros ne doivent comporter aucune rupture ni doublon. 
  • Le format peut être libre, mais il doit permettre une identification claire (exemples : 2025-001, F2025-02-15, FA-001). 
  • Une nouvelle séquence peut être ouverte à chaque début d’année ou de période comptable, à condition de rester cohérente dans le temps. 

Le classement des factures (papier ou numérique) doit permettre de retrouver facilement chaque document. Il est recommandé de conserver les factures pendant au moins 10 ans, conformément aux obligations légales de conservation comptable. 

Les mentions spécifiques selon l’activité et la TVA 

Les obligations liées à la facturation peuvent varier selon le statut fiscal de l’auto-entrepreneur, notamment en ce qui concerne la TVA. Comprendre ces différences permet d’émettre des factures conformes et d’éviter les erreurs qui pourraient avoir des conséquences administratives ou comptables. 

Facture SAP sans TVA : la mention obligatoire 

La majorité des auto-entrepreneurs bénéficient du régime de la franchise en base de TVA. Ce dispositif permet d’être exonéré de déclaration et de facturation de la TVA, tant que le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas certains seuils. 

En 2025, ces seuils sont les suivants : 

  • 93 500 €* pour les activités de vente de biens, restauration ou hébergement, 
  • 41 250 €* pour les prestations de services et les professions libérales relevant des BNC ou BIC. 

Tant que ces montants ne sont pas dépassés, la facture doit impérativement comporter la mention légale suivante : 

« TVA non applicable, article 293 B du Code général des impôts » 

Cette mention informe le client que la TVA n’est pas facturée et ne peut donc pas être récupérée. Elle doit figurer sur toutes les factures émises par l’auto-entrepreneur, même lorsque le client est un professionnel. 

*Source : impots.gouv.fr 

Découvrez quels sont les mentions obligatoires que l’on peut retrouver dans une facture

Facture SAP avec TVA : à partir de quand et comment la gérer ? 

Lorsque le chiffre d’affaires dépasse les seuils de la franchise en base, l’auto-entrepreneur devient redevable de la TVA. Cela signifie qu’il doit désormais : 

  • facturer la TVA à ses clients, 
  • déclarer et reverser cette taxe à l’administration fiscale, 
  • et mentionner un numéro de TVA intracommunautaire sur ses factures. 

Le passage à la TVA s’effectue dès le premier jour du mois de dépassement du seuil. Il est donc important de surveiller son chiffre d’affaires au fil de l’année pour anticiper ce changement. 

À partir de ce moment, les factures doivent comporter : 

  • le taux de TVA applicable (20 %, 10 % ou 5,5 % selon la nature de l’activité), 
  • le montant HT, 
  • le montant de la TVA, 
  • et le total TTC. 

Les mentions relatives à la franchise en base ne doivent plus apparaître. Il convient également de mettre à jour le modèle de facture et, si nécessaire, d’utiliser un outil de facturation adapté à la gestion de la TVA. 

Autres mentions spécifiques 

Selon le type d’activité ou la nature de la transaction, certaines mentions complémentaires peuvent être requises. Parmi les plus courantes : 

  • Ventes intracommunautaires : lorsqu’un client est établi dans un autre pays de l’Union européenne, la facture doit inclure les numéros de TVA intracommunautaires des deux parties et, dans certains cas, la mention d’une auto-liquidation de la TVA. 
  • Facture d’acompte : en cas de paiement partiel avant la livraison ou la réalisation complète d’une prestation, une facture d’acompte doit être émise. Elle mentionne le montant versé, la date de paiement et les conditions du solde 
  • Pénalités de retard : toute facture adressée à un professionnel doit indiquer les conditions applicables en cas de retard de paiement, notamment le taux des pénalités et l’indemnité forfaitaire de 40 € pour frais de recouvrement. 
  • Escompte : si un escompte est accordé pour paiement anticipé, il doit être clairement mentionné, même s’il n’est pas systématiquement pratiqué. 

L’ajout de ces mentions permet d’assurer la transparence de la relation commerciale et de se conformer aux exigences légales propres à chaque situation. 

Conseils pratiques pour une facturation simple et conforme 

Pour un auto-entrepreneur, la facturation ne se limite pas à créer et envoyer des documents. Une bonne organisation et l’anticipation des évolutions légales sont essentielles pour gagner du temps, sécuriser l’activité et éviter les erreurs. 

Garder une trace de toutes vos factures 

La conservation et l’archivage des factures sont obligatoires, qu’il s’agisse de factures émises ou reçues. Une gestion rigoureuse permet de faciliter la comptabilité, de justifier les revenus en cas de contrôle et de retrouver rapidement des informations en cas de besoin. 

Quelques points clés à respecter : 

  • Archivage légal : les factures doivent être conservées pendant 10 ans, conformément aux obligations comptables et fiscales. 
  • Sauvegarde numérique : il est fortement recommandé de conserver une copie électronique de chaque facture, en plus de la version papier si elle existe. 
  • Organisation claire : classer les factures par année, par client ou par numéro de facture permet un suivi efficace et une consultation rapide. 

Un système d’archivage structuré réduit les risques de perte d’information et simplifie la préparation des déclarations fiscales. 

Se préparer à la facturation électronique obligatoire 

À partir de 2026, la facturation électronique deviendra progressivement obligatoire pour toutes les entreprises assujetties à la TVA**, y compris les auto-entrepreneurs. Cette réforme vise à moderniser la transmission des factures, améliorer la traçabilité et simplifier les échanges avec l’administration fiscale. 

Points à anticiper : 

  • Calendrier de mise en place : la généralisation se fera par étapes, selon le chiffre d’affaires et le type de client. Les entreprises plus importantes seront concernées en premier, puis les auto-entrepreneurs suivront progressivement jusqu’en 2027. 
  • Format des factures : il faudra pouvoir générer des factures au format électronique conforme aux standards officiels, intégrant toutes les mentions obligatoires et les informations de TVA le cas échéant. 

Se préparer dès maintenant à cette réforme permet de fluidifier le processus de facturation, d’éviter les ajustements de dernière minute et d’assurer une conformité totale avec les nouvelles obligations légales. 

**source : ARAPL 

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